Arts martiaux : Un chemin de vie ?

Arts martiaux, un chemin de vie ?

Connaissez-vous les arts martiaux tels que l’Aikido, le Taekwondo, le Jujitsu, le Kinomichi ou encore le Wing-Chu ?

Être bien positionné, à l’écoute de soi permet de s’ouvrir

Ces arts martiaux sont souvent perçus comme des sports de combat, en réalité ils offrent un apprentissage bien plus vaste et nourrissant, qui peut aller jusqu’à une profonde connaissance de soi et des autres.

Le terme kung-fu par exemple, littéralement Gong, « travail » et Fu « homme accompli », désigne à l’origine l’art de maîtriser quelque chose : cela peut-être un art martial, la cérémonie du thé, la cuisine ou tout autre activité. Mais le terme a évolué dans les années 1970, lorsque Bruce Lee a popularisé cet art en Occident grâce à sa carrière d’acteur.

La voie interne et la voie externe

Dans la pratique, on distingue la voie interne et la voie externe. L’interne, c’est le « yin », la connaissance de soi, un chemin pour accéder à l’externe ; le « yang », la rencontre de l’autre, à travers le combat. La philosophie du ying et du yang enseigne la non dualité. Chaque combattant, chaque personne est indissociable de l’autre, puisque chacun se définit en rapport à l’autre. Dans la même lignée, le corps et l’esprit sont unis, toute l’harmonie du monde repose sur la collaboration de ces forces contraires, et en évolution perpétuelle.

Cultiver le détachement

La pratique des arts martiaux permet de toucher une qualité d’écoute à soi et au monde extérieur. Pour toucher cette qualité d’écoute, il est nécessaire de cultiver le détachement et le calme intérieur. Se fondre dans ce qui nous entoure permet ainsi de retrouver l’unité, et en même temps le sentiment d’appartenir au tout.

Travailler son corps en harmonie avec l’esprit

C’est ainsi que la spontanéité, l’essence véritable de notre être peut reprendre sa place, sans les entraves de la peur générée par le mental. Chaque pratique est, en miroir, un guide pour mieux appréhender notre vie quotidienne, avec ses conflits, eux aussi internes ou externes.

Habiter et prendre soin de son corps, s’intégrer dans une vision globale du monde, se nourrir de connaissances ancestrales, les arts martiaux s’inscrivent dans un principe d’écologie corporelle, qui prône d’utiliser nos ressources en conscience, de la manière dont nous devrions prendre soin de notre planète. Dans un monde idéal, en paix, les arts martiaux pratiqués comme tels prennent tous leur sens. Ils ne sont plus un outil de combat, mais un moyen de travailler son corps, en harmonie et en synchronie avec l’esprit. Ils exigent d’être dans le moment présent pour être en coordination totale. Le combat peut être vu comme une métaphore. Pour apprendre à prendre soin de ce que nous vivons à l’intérieur, ou dans nos relations. Pour apprendre à être centré et à avoir une vraie qualité de présence au quotidien.

Extrait du « Tao Te King »

« Agis sans faire, travaille sans effort. Considère les petites choses comme si elles étaient grandes et les choses peu nombreuses comme abondantes. Affronte le difficile tant qu’il est encore facile ; accomplis la grande œuvre par une série de petites actions. Le maître ne court jamais après le grand ; ainsi atteint-il la grandeur. Quand il rencontre une difficulté, il s’arrête et il s’y consacre. Il ne s’accroche pas à son propre confort ; ainsi les problèmes ne sont pas un problème pour lui. »

Voir également notre article Pilates, une association corps-esprit