Inconscient : Le langage de l’inconscient

Le langage de l’inconscient

Comment décrypter le langage de l’inconscient ?

Notre inconscient peut s’organiser pour brouiller les cartes et les pistes. En allumant davantage notre conscience, notre présence à nous même, nous pouvons débusquer progressivement ses embûches.

Notre inconscient se manifeste chaque fois que nous nous surprenons à faire des choses non désirées, mais de manière automatique (sans réfléchir, sans le décider).

Exemples : nous avons décidé d’être calme ce soir, et pourtant, nous nous énervons à la première occasion. Nous voudrions tellement poser nos limites et dire non plus souvent, mais à chaque fois que l’occasion se présente, nous nous entendons dire OUI !!! Nous voudrions aller vers les autres, leur adresser la parole quand nous sommes dans un lieu où nous ne connaissons personne, mais nous restons figé dans notre coin. Etc.

Vous voyez, à chaque fois, « quelque chose » s’impose à nous !

Eh bien, c’est un peu ça notre inconscient qui se manifeste… Plus précisément, quand nous nous énervons sur les enfants alors que nous avions décidé de ne pas nous fâcher, c’est typiquement un exemple où nous pourrions nous donner des permissions.

L’inconscient et les situations répétitives

Est-ce que c’est l’inconscient qui nous fait agir dans le sens d’un « auto-sabotage » en nous faisant répéter les mêmes erreurs ?

Ce que je peux vous confirmer, c’est que c’est bien notre inconscient qui nous fait vivre ces situations répétitives non désirées. Avec un outil qui consiste à « se donner des permissions » vous pourrez commencer petit à petit à changer. Mais progressivement, un pas à la fois. On a le temps d’apprivoiser notre inconscient, vous ne croyez pas ?

Comment détecter les moments où l’inconscient dicte sa loi ?  

Simplement, vous pouvez déjà observer les moments où vous RÉPETEZ les mêmes schémas de comportement ou d’attitude. Vous savez, les moments où nous nous disons : « Bon sang, pourquoi est-ce que j’ai été réagir encore une fois comme ça ? »

Pour ça, pas besoin de courir chez un psychanalyste pour identifier ce genre de choses. Donc, une clé, est d’être à l’affut des comportements répétitifs non désirés ou non volontaires chez nous.

Discerner l’action juste

Comment savoir si nos actions sont justes ?

Pour moi, le processus que je vous propose, c’est de poser des actes sans nécessairement toujours savoir s’ils sont appropriés ou adéquats. Puis, de voir quelles conséquences ces actes peuvent avoir sur les autres, sur nous, sur l’environnement. Analyser tout cela et en tirer les enseignements pour ajuster et réévaluer nos actes pour la prochaine fois. Et ainsi, progressivement, on en arrive à être de plus en plus juste.

On n’est plus régi alors par la morale extérieure, mais par une éthique personnelle intérieure, qui à l’expérience, est bien plus exigeante que la morale extérieure. Car dans le cas de la morale, on peut échapper aux censeurs (il suffit de ne pas se faire voir !).

Dans le cas de l’éthique, on est toujours vu, par notre propre conscience. Plus moyen d’y échapper…

Les résistances aux changements

Lorsqu’on parle de repérer nos résistances aux changements, parle-t-on des changements qui viendront à travers le travail opéré vers l’extérieur, ou les changements que l’on souhaite voir opérer en soi ?

En fait, c’est les deux. Ça peut être une résistance aux changements proposés lors d’un atelier (désencombrer son existence par exemple), ou d’une attitude que l’on souhaite modifier (être moins dans le jugement par exemple).

Je vous invite simplement à vous mettre en position d’observateur SANS JUGEMENT de vos résistances au changement. Comme je le suggère souvent dans mes ateliers, juste regarder ce qui se passe en vous.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que jusqu’à présent, si notre inconscient a réagi de cette façon dans notre vie, c’est la manière dont il a cherché à prendre soin de nous jusqu’à présent. Le problème, c’est que cela peut être gênant dans certaines situations et à long terme.

Doit-on voir une résistance de l’inconscient lorsque l’on repousse à plus tard la réalisation d’une expérience nouvelle qui génère en nous une certaine angoisse ?

Oui, la procrastination est un symptôme de la résistance de notre inconscient face à la nouveauté.

Si une situation se met difficilement en place dans nos vies, est-ce que c’est dû à une résistance de l’inconscient ?

Les résistances de l’inconscient se manifestent essentiellement dans nos COMPORTEMENTS et dans nos ATTITUDES. Quand on constate qu’on répète toujours les mêmes comportements et les mêmes attitudes alors qu’on voudrait en changer…

Rien à voir avec le fait que les situations ne se mettent pas bien en place dans notre vie…

Ça, ça peut vouloir dire qu’on n’a pas bien fait les choses, ou que ce n’est pas notre voie, ou que la vie nous réserve quelque chose de mieux, etc. Vous voyez la différence ?

Comment peut-on savoir si c’est l’inconscient qui fait de la résistance ou si c’est l’égo qui s’exprime ?

Ça n’a pas beaucoup d’importance. L’important, c’est d’identifier les moments de résistance, pas de savoir d’où ça vient. L’inconscient est une partie de l’égo de toute façon. Donc, inutile de se perdre dans une catégorisation stérile et inutile.

Donc, si vous constatez une incohérence ou une désorganisation (c’est-à-dire quelque chose qui s’impose à vous alors que vous ne le souhaitez pas), je vous invite juste à reconnaître que c’est là, et à l’accepter (donc ne plus résister contre cette situation).

Comment interpréter les réactions négatives des autres face à nos propres changements ?

La désapprobation générale à laquelle nous sommes généralement confrontés lorsque nous souhaitons changer (venant des autres, évidemment) est engendrée par LEUR PEUR du changement, venant de LEUR inconscient. Puisque eux aussi cherchent à changer le moins de choses possibles dans leur vie.

Donc, quand quelqu’un de leur entourage proche change, ça change LEUR réalité. Du coup, ils vont entrer en lutte pour que ce quelqu’un (nous en l’occurrence) redevienne le même qu’avant. Ne vous laissez pas prendre au piège…

Nous répétons les mêmes comportements pour se faire accepter par l’entourage et cela nous réconforte dans notre identité

En même temps, c’est de l’amour conditionnel, ce n’est pas de l’amour inconditionnel ?

Et oui, nous adoptons souvent des comportements pour plaire au regard extérieur, car nous avons peur d’être rejeté ou d’être abandonné, de nous retrouver seul.

L’entourage a aussi ses peurs et ne change pas. Mais ce ne sont pas de vraies relations d’amour. Tout ça est une illusion.

Cela a un confort, on envoie un stimulus, on « connaît » la réaction. Il y a pleins d’avantages à conserver les anciens comportements, cela permet de conserver son identité (son illusion) plutôt que de faire face à la force de l’inconscient.

A un moment donné, on se rend compte qu’il y a un prix à payer, ce sont les désavantages et cela peut se traduire par une maladie, une rupture, une dépression, un burn out.