Mon abécédaire

Mon abécédaire

Art de vivre

Naître, grandir et vivre. Survivre aussi. « La vie n’est pas un long fleuve tranquille ». Et sur ce chemin, nous ne sommes pas tous égaux. Difficultés, échecs, blessures, sont les épreuves qui jalonnent souvent une vie. L’éducation nous donne une direction. Les parents, du soutien. On grandit avec certaines convictions mais également avec certaines entraves éducatives. On commence souvent un chemin vers la réussite. Puis vient le milieu de la vie. Un grand retournement pour certains. C’est le temps de l’introspection, l’aspiration à une autre vie, une vie meilleure. Parfois à vivre autrement. Les difficultés nous apprennent à nous surpasser, à trouver des solutions, les échecs à tirer des enseignements et les blessures demandent à être guéries. Il n’existe pas de liberté « totale » sans libération de ce qui nous enchaîne. Le milieu de vie peut nous apprendre que jusqu’à présent on survivait. On peut alors, pour un renouveau, décider à vivre autrement et différemment. Petit à petit on découvre que vivre est un art, un art de vivre. Les Japonais ont le rituel du thé. Chaque geste, chaque acte en conscience est un moment de grâce. Et si nous apprenions à vivre ? En toute responsabilité, en autonomie et en conscience ? En adulte aussi ? Mais pour devenir adulte, mâture, faut-il encore avoir des rituels de passage, des rituels qui existaient dans les anciennes traditions et qui se sont progressivement perdus. La “crise de milieu de vie” devient souvent le rituel initiatique de ma génération. Et si le bonheur consistait à réintroduire dans nos vies, des gestes simples, de la conscience à chaque instant et de la joie ? De la sagesse aussi. Cette transition ne va pas de paire. Elle consiste à se dépouiller des anciens schémas, à déconstruire, à reconstruire, à réapprendre de nouveaux comportements. Petit à petit on renaît à soi-même, dans la douceur, la simplicité et la joie ! Nous pouvons venir à bout de nos schémas de survie et vivre chaque moment de notre vie dans la conscience et le plaisir de l’instant. Avec soi-même et les autres. Alors oui, semons et cultivons l’art de vivre ! La réussite est peut-être l’autre facette de la réalisation. La réalisation est certainement l’essentiel de notre seconde partie de vie. L’art de vivre c’est aussi remettre de l’esthétique et de l’éthique au centre de nos préoccupations, de nos actions et de nos relations. Respecter son corps par une alimentation vivante. Respecter le travail des producteurs par une gastronomie de qualité. Une gastronomie qui favorise le goût des saveurs et les produits de qualité. Respecter son corps par des exercices doux et adaptés. S’autoriser à vivre ses émotions et à exprimer sa joie ! Enfin, prêter attention à ses pensées et son mental afin de retrouver la paix et la sérénité en soi. L’art de vivre est à la fois très simple et très difficile à acquérir mais surtout très qualitatif. Dans tous les cas, il mène vers l’harmonie.

Bien-être

Bien-être. Être bien. Être bien dans sa peau et dans sa tête. Être bien dans son corps et dans sa vie. Être, bien-être, savoir être ne sont-ils pas liés ? Je me sens bien. Là en l’instant… Mais qu’est-ce qui nourrit cet état ? Car le bien-être est un état, pas la résultante d’une émotion positive ponctuelle issue d’une quelconque activité. Le bien-être est un état qui peut durer. Il peut se cultiver. Souvent, quand je me sens bien, je m’aperçois que mes sensations corporelles, mes émotions, mes sentiments, et ma tête sont en phases, alignés. Et je me sens apaisé. Tout est fluide, limpide. Aucune pensée ne vient perturber cet état. Je m’aperçois également qu’il n’y a aucun parasitage. Mes propres besoins sont assouvis. Je ne ressens pas de frustration. Mes qualités sont reconnues. Je me réalise et je me sens bien entouré. Ce qui est essentiel à mes yeux semble présent. Le mot est posé, essentiel. Mais ce qui m’est essentiel, l’est-il pour l’autre ? Tout est relatif, subjectif. Mes critères de bien-être ne sont peut-être pas les mêmes pour l’autre ? Chacun est une personne unique. Alors toute définition du bien-être serait peine perdue. Je sais juste qu’il est subjectif et que personne d’autre que nous-même ne peut le définir. D’ailleurs, le « bien-être subjectif » est la définition scientifique du bonheur. Alors c’est à nous d’en définir les critères. Méditer sur ce sujet est fondamental.

Conscience

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais. Cette phrase m’a longtemps accompagnée et résonne encore plus juste aujourd’hui. La science a beaucoup apporté et apporte encore énormément aujourd’hui. Même si l’on peut critiquer certains aspects éthiques pour des réalisations qui ont parfois nuient à l’humanité, elle fait partie de la réalité humaine et de son évolution. La science nous emmène souvent dans le mental et l’analyse, elle décortique et surtout, elle prouve. Aujourd’hui elle prouve les effets de la méditation sur la santé. Elle apporte des preuves irréfutables sur les effets de la pensée et de notre bien-être sans parler des aliments ou des actions qui seraient bons pour notre santé. Donc la science est utile.

Mais alors quid de la conscience ? La conscience appartient encore à l’homme. Ordinaire ou évoluée, elle fait appel à tous les sens. La conscience est ce qui nous permet d’être en contact direct avec les expériences du quotidien, elle nous met en relation avec la vie. Tout ne peut être analysé par le mental longtemps dissocié par la médecine classique. Le corps et l’esprit montre de plus en plus leurs influences réciproques. La science et la conscience évoluent désormais ensemble. Et parfois la conscience n’a pas besoin de la science. C’est le « bon sens », l’intuition, la conscience nous dicte parfois nos pas. Être à l’écoute de sa conscience, lui accorder de la place, c’est renoué avec soi. Un jour, peut-être, la science et la conscience ne feront plus qu’un. À moins qu’on ne puisse pas tout prouver. Il est bien connu, « que le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ».

Détente

Je suis dans le train. J’écris, les yeux sur mon cahier. Puis soudain, je me détends. Je pose le regard sur le paysage qui défile. Je me repose. Je me détends et je me sens apaisé. Les yeux entrent en contact avec la nature, les animaux, les habitations, des personnes, avec la vie. Je me connecte à la vie. Instants de douceur. Cela me rend conscient qu’il est bon de ralentir, de s’arrêter et de stopper son activité. Prendre le temps d’une pause et se détendre. Une pause qui permet au corps et à l’esprit de s’apaiser, de s’aligner. Comme la nature, notre psychisme a besoin de rythme. Le rythme de l’action et de l’inaction. Notre être à besoin d’équilibre pour fonctionner. La détente participe de cet équilibre. Il n’est pas sain de passer son temps à travailler, à s’affairer à tout type d’activité. Notre corps et notre esprit ont besoin de repos et de pause. C’est aussi la possibilité d’entrer en contact avec soi et d’être à l’écoute de ses émotions et de ses besoins. Le corps nous parle. Laissons lui de la place. La détente, c’est renoué avec le “corps connaissant”. Mais la détente c’est aussi le jeu, les plaisirs et la joie. S’amuser, rire entre amis, jouer et partager. Avec des amis à qui l’on tient, qui nourrissent le même sentiment de bienveillance et de joie. La détente a des vertus. Elle est le pendant de l’activité et ensemble, ils créent un parfait équilibre.

Être humain

7 milliards. Nous sommes 7 milliards d’êtres humains sur terre. Une énorme communauté qui atteindra les 12 milliards en 2050 selon certaines prévisions. Mais qu’est-ce qu’être humain ? Vaste question…

Sommes-nous tous frères et sœurs ? Tant d’aspiration à vivre un monde meilleur quand parfois, nous connaissons à peine notre voisin. Être humain, c’est être imparfait. C’est revenir à ce que nous sommes avec toutes les difficultés que nous avons à traverser. Devenir égoïste ou altruiste ? Individualiste ou collectif ? Et si l’équilibre, encore une fois, ne résidait pas dans les deux ? Être humain, c’est vivre des expériences avec d’autres êtres humains, avec l’environnement extérieur et son espace intérieur. C’est être incarné et se réaliser. Là où la réussite est souvent mise en avant, la réalisation devient secondaire. Belle illusion de nos sociétés modernes qui oublient le changement permanent et le nouveau paradigme émergent. Se réaliser, dans une profonde authenticité, c’est revenir à ce que nous sommes, ce à quoi notre « être » aspire. Être humain c’est avancer dans la vie en compétence, en conscience et en amour. Cela ne veut pas dire de tout accepter. Chacun a ses limites, il faut savoir les poser. Être humain, c’est une action continue entre l’intérieur et l’extérieur, entre nos propres conceptions de la réalité et celle des autres. C’est gommer progressivement ses propres croyances et développer des qualités de flexibilité et de compassion. La nature humaine est profondément sociale. Tendre vers des valeurs universelles devrait être l’intention de toute société humaine. Même si on s’inspire de tradition, de philosophie ou de religion, chaque être humain devrait devenir son propre “Mêtre”. Autour de valeurs séculières, de valeurs universelles, s’épanouir, s’éveiller, se réaliser et devenir autonome dans le respect de soi et des autres en toute conscience devrait être le chemin de chacun d’entre nous. Et comprendre, que le monde ne deviendra pas meilleur, donc que les conditions de notre bien être ne s’amélioreront pas si nous ne considérons pas la totalité des êtres humains comme une seule et même famille. Alors changeons, mais avant de changer le monde, commençons par changer soi-même. Comme le dit Gandhi, « advient ce que tu souhaiterais que le monde devienne ».

Force

A la simple énonciation de ce mot, ce qui me vient à l’esprit c’est la puissance, la toute puissance. La force masculine m’apparaît comme une évidence. Être fort, se sentir fort, se sentir puissant. Pourtant, cette force, comme tout comportement a ses limites. Le syndrome de toute puissance est d’ailleurs la limite à cette puissance. Cette puissance, cette force, mal orientée, excessive peut nous amener à nous brûler les ailes, tel Icare qui veut approcher au plus près du soleil. La force est souvent associée au contrôle, à la maîtrise voire au perfectionnisme. On peut éprouver le sentiment de contrôle sur sa vie, mais pour l’avoir expérimentée, cette force peut aussi nous détruire. Au milieu de ma vie, j’ai découvert une autre force, la force de l’imperfection. Une force sous estimée, plus douce mais plus écologique pour soi et les autres. Pour découvrir cette force, il faut apprendre à « lâcher prise », à se laisser aller, à s’abandonner à la vie. Cette force est symbole de patience, de douceur et de bien-être. Cette force nous fait découvrir la spontanéité, l’imprévu, l’authenticité. Elle est un moyen de se découvrir et d’entrer en contact avec notre Soi le plus profond car elle est douce, profonde et lucide. Supra consciente… C’est dans cette force que l’on se pose, que l’on écoute et que l’on découvre ses vérités intérieures. La vie est une recherche permanente d’un équilibre en perpétuel déséquilibre, la force de la perfection et de l’imperfection sont deux réalités d’une même facette que je vous souhaite de découvrir en vous. Je suis parfois rattrapé par mes schémas de contrôle, dans ces moments, j’essaye de me souvenir de la force de l’imperfection.

Gastronomie

Quand j’évoque ce mot, ce qui me vient à l’esprit c’est la terre, le terroir. La France est un pays envié de part le monde pour sa gastronomie. Les plus grands chefs s’exportent et sont reconnus pour leur cuisine raffinée, gourmande et craquante ! Si vous avez eu l’occasion de faire un restaurant gastronomique, sans doute avez-vous gardé le souvenir d’assiettes souvent « réduites » en quantité mais excellentes en qualité. Les goûts ravivent notre palais des saveurs, les couleurs émerveillent nos yeux mais c’est surtout la qualité gustative que je reconnais dans ces restaurants, parfois, j’ai l’impression de redécouvrir certains aliments. Même si je privilégie une cuisine à la vapeur douce, qui permet de conserver l’aspect nutritionnel des aliments et leur qualité gustative, j’avoue également être fin gourmet et parfois gourmand à l’idée de plats cuisinés « à l’ancienne », longtemps mijotés, qui permettent également de garder les saveurs et de ne pas détruire les aliments, que ce soit par des cuissons à trop haute température ou trop rapides. Sans compter, que ces cuissons transforment souvent ces aliments en sucre, un des fléaux de notre alimentation moderne. Alors oui, privilégions le terroir, le retour à la terre et aux saveurs de nos régions. Au moment où j’écris ce thème, je suis en déplacement quelque part en France, je me réjouis à l’avance de savourer une spécialité locale, si possible bio ou en tout cas raisonnée, respectueuse de l’environnement et de ses producteurs locaux.

Harmonie

Je pense que la recherche de bien-être est en adéquation avec la recherche d’harmonie. Trouver l’harmonie en soi est souvent un long chemin, parfois un moment présent. L’harmonie a quelque chose de musical. Se sentir harmonieux doit être une résonance parfaite entre les aspirations profondes de notre âme et notre façon de vivre. Oui, l’harmonie est certainement quelque chose d’encore plus fort et plus précieux que le bien-être. Je pense que nous ne sommes pas exactement au même niveau. Ressentir l’harmonie procède d’un alignement parfait entre ce que nous sommes, ce que nous pensons, ce que nous disons et ce que nous faisons. C’est un alignement quasi parfait entre l’intérieur et l’extérieur. Peut-être avez vous déjà éprouvé ce sentiment ? Se sentir harmonieux, être en harmonie avec les éléments, avec les autres, avec soi, avec le monde environnant. C’est un état relativement rare qui engendre souvent la paix. Un état de paix harmonieux. Comme toute chose, cet état est impermanent et il nous oblige à le cultiver, à faire ce qui est de plus juste envers nous pour l’éprouver. Vouloir le reproduire avec force est vain, l’harmonie advient parfois sans qu’on le veuille, comme tout état de bien-être, elle nous surprend parfois au moment où on ne l’attend pas. Mais quand on la goûte, on sait qu’il nous incombe d’écouter notre âme afin d’agir en conscience au mieux de nos actes, de bonté, de beauté et de vérité pour la retrouver.

Interdépendance

Je ne peux évoquer ce mot sans parler d’autonomie. En effet, l’interdépendance est une invitation à comprendre et à cultiver un chemin vers l’autonomie. J’ai écrit un article complet sur ce sujet. Je rappellerai uniquement que l’autonomie est un parcours qui consiste à traverser le chemin et les étapes de la dépendance, de la contre-dépendance, de l’indépendance vers l’interdépendance. Au départ, nous sommes tous dépendants, de nos parents, de notre éducation, de nos origines en générale. Petit à petit nous apprenons à nous défaire de ces liens ou bien à les accepter comme étant les nôtres. L’autonomie, autrement appelée interdépendance est une étape « finale » qui consiste à vivre pleinement, selon ses émotions, tout en respectant ses propres besoins et ses propres valeurs. Dans la relation, c’est arriver à entrer en contact avec soi-même et avec les autres, non plus par besoin mais par envie. C’est un chemin très difficile car c’est un chemin qui nous invite à apprendre à se connaître, profondément, à couper les liens inconscients qui nous rendent dépendants des autres et donc à s’accepter tel que nous sommes, en posant des limites et à se faire accepter tel que nous sommes, quitte à ne pas plaire à tout le monde. Sur un autre plan, l’interdépendance nous rappelle que nous sommes tous liés, tous reliés et qu’il est important de poser des actes en conscience, que ce soit au niveau de la parole, du corps ou de ses pensées. Si tout est relié, comme je le crois et le constate de plus en plus, nos actes ont des conséquences et méritent d’être posés en conscience.

Joie

La joie est une émotion, un sentiment humain des plus agréable. Quand je me sens joyeux, je me sens bien, presque heureux. J’essaye toujours d’identifier ce qui me rend joyeux car, en conscience, je me dis que je peux peut-être reproduire cet événement. Parfois j’y arrive, parfois je constate que cet événement était unique et qu’il ne se reproduira peut-être pas. En réalité, je m’aperçois que je suis joyeux quand je suis aligné avec mes aspirations profondes que ce soit seul ou bien accompagné. Je distingue bien la joie, du plaisir, du bien-être voire du bonheur. D’ailleurs je parle très rarement de bonheur, je pense que ce mot est un concept et qu’il est dangereux de trop vouloir y accéder. Une joie intérieure, parfois profonde, même éphémère, me comble bien suffisamment. La joie vient souvent du cœur, d’un moment agréable partagé. Finalement, dans nos vies agitées, souvent stressées, je rencontre peu de personnes réellement joyeuses. C’est intriguant, je me rappelle de Mère Térésa qui était surprise de cela également, qui témoignait, quand elle venait d’Inde, ne pas comprendre pourquoi tant de personnes en occident qui avaient « tout », d’un point de vue matériel, étaient aussi tristes, alors qu’en Inde, des enfants ou des adultes, qui n’avaient presque « rien », semblaient bien plus joyeux. C’est vraiment à méditer. Comment peut-on cultiver davantage de joie dans nos vies ? Personnellement, je pense avoir trouvé une piste… En se désencombrant des choses inutiles, en arrêtant de côtoyer des personnes toxiques, en faisant des choix conscients pour son bien-être et certainement, en simplifiant sa vie. Je me rappelle souvent que l’étymologie du mot enthousiasme signifie « le divin en soi ». J’aime également me rappeler, comme les bouddhistes le signifient, que la joie est un facteur d’éveil, donc qu’elle devrait être davantage présente dans nos vies.

Kundalini

J’avoue, pas facile de trouver un terme intéressant lié au bien-être commençant par K. Le mot Kundalini est un terme sanskrit lié au yoga qui désigne une énergie puissante lovée dans la base de la colonne vertébrale au niveau du sacrum. Représentée comme un serpent enroulé sur lui-même, la Kundalini est désignée comme « énergie cosmique », « énergie créatrice » ou « énergie divine », selon les diverses traditions qui utilisent ce concept. Une faible partie seulement de cette énergie circulerait dans le corps de la plupart des individus. Pour certaines écoles de yoga, le but des différentes pratiques spirituelles (ex : méditation, respiration, postures) serait d’éveiller cette énergie. Une fois éveillée, la Kundalini serait ressentie comme remontant le long de la colonne vertébrale, traversant et activant, l’un après l’autre, les centres énergétiques (ou « chakras ») du corps humain. Lorsque cette énergie atteint le sommet du crâne au niveau de la fontanelle, il s’ensuivrait un état d’expansion de conscience menant à l’impression de faire « un avec le Tout ». Le concept de Kundalini ne se retrouve pas que dans l’hindouisme, puisqu’il apparaît sous d’autres appellations dans le bouddhisme, le taoïsme et la tradition kabbalistique. Certains théologiens chrétiens ont aussi établi un parallèle entre la Kundalini et le Saint-Esprit. La « montée » de la Kundalini s’accompagne fréquemment de manifestations perceptuelles (flashes de lumière, sons bourdonnants, sensations de chaleur, picotements et vibrations). Des sentiments de plénitude et de béatitude accompagnent souvent le réveil de cette énergie, qui peut être ressentie comme un processus de purification intérieure. Toutefois, le réveil de la Kundalini peut réactiver des peurs profondes et des traumatismes anciens. De plus, si l’intensité du réveil de cette énergie est trop grande, les symptômes peuvent devenir désagréables et l’expérience de la Kundalini peut conduire à des dérèglements psychologiques.

Légitimité

Aujourd’hui je vais vous parler de légitimité. Depuis mon plus jeune âge, je perçois ou suis conscient de choses qui me paraissent naturelles, mais qui apparemment ne le sont pas pour tout le monde. Au début de ma vie, je me suis énormément battu pour faire accepter mes points de vue, mes différences. J’étais souvent rejeté et incompris. J’ai cru alors que c’est moi qui dysfonctionnait, je me suis remis en question et ai accepté les codes que l’on me proposait en me disant que les adultes avaient certainement raison. Au fond de moi, je n’étais pas convaincu mais je n’avais pas suffisamment d’expérience et d’expertise, ni d’arguments, pour lutter, pour affirmer mes opinions, disons plutôt mes perceptions. Au fur et à mesure du temps, j’ai pu me former, rencontrer des personnes inspirantes, faire des expériences et comprendre que mes ressentis étaient bien fondés, et le temps me donne de plus en plus de confirmations de mes intuitions de jeunesse. J’ai toujours écouté, orienté, conseillé les personnes qui le souhaitaient. Pendant longtemps, malgré tout, je ne me sentais pas légitime pour être considéré comme « coach » ou « mentor ». Après l’acquisitions de nombreuses compétences au travers de multiples formations, après la rencontre de personnes très inspirantes ou encore d’expériences personnelles très profondes, j’ai enfin pu accepter, incarner qui j’étais réellement et accepter ce que je ressentais, ce que certains ressentis intuitifs me témoignaient. La légitimité ne se décrète pas, elle se construit avec le temps, l’expérience. L’expérience n’est pas non plus avoir le même poste ou faire quelques chose durant des années, c’est surtout tirer des enseignements de ce qui nous arrive. J’ai souvent dit qu’un « expert était quelqu’un qui avait vécu des expériences douloureuses et qui s’en était sorti ». J’ajouterai, et « qui en a tiré les enseignements ». Alors oui, aujourd’hui, plus que jamais, je me sens légitime pour accompagner, former et transmettre mes apprentissages de vie. Le chemin n’est jamais terminé, l’enseignant doit avoir l’humilité de la recherche permanente et l’apprentissage constant, mais aujourd’hui je peux l’affirmer, mes intuitions de jeunesse étaient justes et fondées. Je vivais simplement entouré de personnes vivant dans l’insouciance, l’inconscience ou une conscience « ordinaire ». Je sais désormais qu’il existe d’autres réalités que celles que notre monde matérialiste souhaite nous transmettre. Alors, faites vous confiance, faites confiance à vos aspirations profondes et apprenez à devenir légitime de vous-même.

Méditation de pleine conscience

La pleine conscience est l’objectif de nombreuses pratiques méditatives anciennes, mais également de démarches psychothérapeutiques récentes. Voilà au moins 2000 ans que la méditation est inscrite au coeur de la philosophie bouddhiste. Et à peu près autant d’années que le mot existe dans l’Occident chrétien, mais avec un sens différent : chez nous, la méditation suggère une longue et profonde réflexion, un mode de pensée exigeant et attentif. Cette démarche, que l’on pourrait dire analytique, réflexive, existe également dans la tradition bouddhiste. Mais il y en a aussi une seconde, plus contemplative : observer simplement ce qui est. La première est une action mentale (réfléchir sans déformer). La seconde est une simple présence, mais éveillée et affûtée (ressentir sans intervenir). C’est elle dont les vertus soignantes intéressent le monde de la psychothérapie et des neurosciences depuis quelques années. Le mot méditer vient d’ailleurs du latin meditari, de mederi “donner des soins à”… La méditation de pleine conscience représente en quelque sorte la première world therapy, pour reprendre le terme anglais se référant aux pratiques médicales rassemblant des influences diverses : racines orientales et codification occidentale. Nord-américaine, pour être plus précis, puisque les premiers à l’avoir importée dans le monde de la psychologie scientifique, et à lui avoir donné son assise et son rayonnement actuel, furent un psychologue américain, Jon Kabat-Zinn, et un psychiatre canadien, Zindel Segal. Sous sa forme actuelle, la méditation de pleine conscience est le plus souvent dispensée en groupes, selon des protocoles assez codifiés comportant huit séances de deux heures environ, suivant un rythme hebdomadaire. Durant ces séances, les sujets sont invités à participer à des séances de méditation, qu’ils doivent ensuite pratiquer quotidiennement chez eux. A côté de ces exercices dits “formels”, ils sont également invités à des pratiques informelles qui consistent tout simplement à prêter régulièrement attention aux gestes du quotidien : manger, marcher, se brosser les dents en pleine conscience, et non en pensant à autre chose ou en faisant autre chose dans le même temps. Enfin, à mesure que le programme se déroule, il leur est recommandé d’adopter la pleine conscience comme une attitude mentale régulièrement pratiquée, afin de bénéficier de parenthèses, au milieu des multiples engagements dans l’action ou sollicitations existant au quotidien. En ce sens, la méditation de pleine conscience se distingue par exemple de la relaxation : on ne cherche pas à éviter de ressentir des émotions douloureuses ou à les masquer, mais au contraire à les accepter sans les amplifier. On pourrait dire qu’il s’agit d’une sorte d’écologie de l’esprit, postulant que beaucoup de nos difficultés psychiques proviennent de stratégies inadaptées, fondées notamment sur le désir d’éradiquer la douleur (par le refus ou l’évitement). Pour paradoxal que cela paraisse, renoncer à ces stratégies permet souvent d’atténuer la souffrance plus vite et surtout plus durablement. Nietzsche ne soutenait-il pas que : “La pire maladie des hommes provient de la façon dont ils ont combattu leurs maux.”

Neurosciences

Par définition, les neurosciences sont “les études scientifiques du système nerveux, tant du point de vue de sa structure que de son fonctionnement, depuis l’échelle moléculaire jusqu’au niveau des organes, comme le cerveau, voire de l’organisme tout entier. Le champ de la recherche en neurosciences est un champ transdisciplinaire : la biologie, la chimie, les mathématiques, la bio-informatique ainsi que la neuropsychologie sont utilisées en neurosciences. L’arsenal conceptuel et méthodologique des neurosciences va de pair avec une diversité d’approches dans l’étude des aspects moléculaires, cellulaires, développementaux, neuroanatomiques, neurophysiologiques, cognitifs, génétiques, évolutionnaires, computationnels ou neurologiques du système nerveux.” Selon l’approche matérialiste de notre monde qui imprègne notre mode de pensée depuis déjà plusieurs siècles, notre esprit et tout ce que nous expérimentons de manière subjective ne relèveraient que d’activités physiques et chimiques de notre cerveau. Plusieurs neuroscientifiques de renommée internationale, dont le Dr Mario Beauregard, démontrent de plus en plus grâce à leurs recherches que cette doctrine matérialiste est erronée, et qu’il est maintenant temps de nous en libérer pour profiter pleinement des pouvoirs de notre conscience. Le neurofeedback, cette psycho-neuro-technologie nous donne un aperçu du remarquable pouvoir de notre esprit. La recherche neuroscientifique récente quant à l’impact bénéfique sur l’activité cérébrale que peut avoir la méditation montre également que cette pratique peut « changer nos cerveaux ». Ce nouveau modèle de réalité, le paradigme post-matérialiste, nous amène à la prochaine grande révolution scientifique. Une révolution qui devrait, de toute évidence, contribuer à une meilleure compréhension de notre fonctionnement humain optimal et global, donc par voie de conséquence à un meilleur bien-être, celui qui prend en compte nos besoins physiques, émotionnels, intellectuels, psychologiques, relationnels mais aussi et surtout spirituels.

Ouverture

Quand je pense à l’ouverture, je pense à l’ouverture des cœurs, des consciences et à l’ouverture d’esprit. Au travers de mes expériences, des épreuves que la vie m’a envoyées, que j’ai traversées, je me rends compte que la Vie est une grande école. Une grande école où l’on peut apprendre à grandir, faut-il encore apprendre à tirer des enseignements de ses épreuves. Carl Gustave Jung a fait état de 4 fonctions psychologiques : la Pensée, la Sensation, le Sentiment et l’Intuition. Nous pouvons associer ces 4 fonctions au Mental, au Corps, au Cœur et à l’Esprit. Oui les épreuves peuvent nous faire grandir, d’ailleurs nous avons besoin d’épreuves, parce qu’une épreuve, c’est un obstacle qui nous renvoie à nous-même donc qui nous permet de prendre conscience de qui nous sommes, c’est à dire un être en perpétuelle évolution. Si nous arrivons à comprendre ces épreuves, à les transmuter, nous pouvons grandir en Connaissances, tirer des enseignements, des leçons ; grandir en Compétence pour développer nos savoir-faire et savoir-être ; grandir en Amour, et faire preuve de courage de force, de bienveillance et de motivation ; enfin grandir en Conscience, avoir cette capacité à donner du sens à nos vies, une direction, une signification et avoir un regard différent sur la Vie et sur le Monde. Cet état d’esprit nécessite une ouverture, une ouverture d’esprit, qui sera dirigée vers notre égo via le pont de notre âme. Non, « l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne », c’est la capacité à laisser de la place à ce qui peut advenir au delà du mental, des idées et des croyances que nous pouvons avoir. S’ouvrir, permettre cette ouverture d’esprit c’est aussi permettre une ouverture de conscience. Or contrairement à ce que s’obstine à nous faire croire la culture occidentale et la science, la conscience n’est pas uniquement déterminée par la réalité physique et matérielle. La physique quantique a démontré que la conscience d’un observateur influençait le résultat d’une mesure. (Onde vs Corpuscule). La conscience est indépendante du corps physique donc a cette capacité à voyager à travers différents « mondes ». Pour sortir du désespoir collectif qui prend actuellement le dessus dans nos vies contemporaines, nous aurions tout intérêt à ouvrir nos esprits et nos consciences afin de ré-enchanter nos vies et le monde.

Psychologie positive

Les apports des sciences cognitives se sont approfondis ces dernières années. En particulier, les neurosciences ont progressé dans la connaissance du cerveau et des principes de psychologie positive. Les recherches en psychologie positive mettent en évidence, grâce à l’imagerie cérébrale, les réactions cérébrales et biologiques associées non seulement aux émotions agréables, mais aussi aux états de conscience qui leur sont liés. Elles ouvrent des perspectives nouvelles sur les capacités mentales et émotionnelles qui nous aident à savourer la vie, résoudre les problèmes et surmonter l’adversité. A la lecture de manuels de psychologie positive, on a parfois l’impression que l’on énumère des platitudes, déjà évoquées à de nombreuses reprises au cours de l’Histoire : savourer l’instant présent, faire le bien autour de soi, autant de principes existant depuis 2 000 ans. Ceci étant, si ces principes sont connus de longue date, ils ne sont pas nécessairement utilisés, pas toujours mis en oeuvre.  La psychologie positive est une réflexion scientifique sur le fonctionnement humain optimal, se concentrant sur l’étude de ce qui favorise la santé et le bien-être. La psychologie positive, ce ne sont donc pas des concepts, mais des pratiques, des apprentissages. La société contemporaine a ceci de particulier qu’elle va de pair, chez les individus, avec une foule de sollicitations digitales. Celles-ci sont apparues et se sont multipliées extrêmement vite. Or les écrans sont aussi addictogènes pour le cerveau que le sont le sucre ou le sel pour l’estomac. Les écrans véhiculent des informations changeantes, faciles d’accès qui viennent perturber le fonctionnement psychologique des individus. En d’autres termes, les progrès technologiques, très rapides, n’ont pas pu s’accompagner de progrès psychologiques, qui ont besoin de beaucoup de temps. Le temps d’écran « grignote » le temps de repos et le temps de socialisation. Au-delà, ces conditions de vie contemporaines perturbent l’équilibre attentionnel. Plus les individus ont un bon équilibre attentionnel, plus ils sont susceptibles de se sentir bien. Plus ils agissent de manière dispersée, plus ils sont susceptibles d’être mus par des émotions désagréables. Les individus ont donc tout intérêt à faire montre d’autocontrôle, et de « muscler » leurs capacités attentionnelles via, par exemple, la méditation ou tout du moins l’attention. Il est possible d’accroître son bien-être subjectif. Cela nécessite un entraînement régulier, comme n’importe quel apprentissage – cet entraînement n’a rien de simple et nécessite un certain temps. Les effets sont des effets discrets, progressifs et à long terme, qui modifient les circuits et les automatismes cérébraux des individus. L’objectif est d’atteindre un équilibre émotionnel dans lequel les émotions agréables soient plus fréquentes que les émotions désagréables. A noter enfin que bonheur et bien-être subjectif sont aussi une affaire de conscience et d’attention.

Quête

Quand j’étais jeune, je lisais « les livres dont vous êtes le héros ». A certaines époques, les héros étaient des combattants, des vikings, des guerriers, qui réalisaient des missions périlleuses. Sauf que les époques ont changé, de nos jours, les héros sont plus discrets, plus simples, moins exposés. Le combat n’en est pas moins difficile. La mission à laquelle le héros est confrontée est plus subtile, plus complexe et exigeante. Le héros contemporain essaye de cheminer vers lui, en autonomie et en conscience. Et c’est une tâche difficile car il est confronté à de nombreux dogmes, à une pensée unique et à de nombreuses contraintes liées à “une pédagogie noire” qui le conditionne dès le départ. Être en quête, c’est être en quête de Soi, vers son être essentiel. Or, dans la vie, nous sommes confrontés à deux types de configuration. La Réussite et la Réalisation. Nos sociétés dites “modernes” encouragent la réussite, symbolisée par le pouvoir, la compétition, l’argent, l’acquisition, la consommation, la croissance continue et l’accumulation… Nous sommes moins éduqués au concept de réalisation qui favorise l’empathie, la paix, la joie, la conscience, une complète autonomie, le sens des responsabilités et une compréhension profonde du sens de la vie et du monde. Loin de moi de vouloir opposer ces deux configurations et de vouloir diviser les individus, seulement de réaliser que dans une vie, il y a peut-être un temps pour tout, voire deux temps : un temps de construction, d’acquisition, d’apprentissage et puis un temps de déconstruction, de désencombrement, de désapprentissage, un temps de connaissance de Soi. Être en quête, c’est peut-être simplement s’ouvrir à l’existant puis oser cheminer vers Soi en orientant sa vie vers ce qui résonne en nous, c’est être déconditionné, désencombré, désillusionné, orienté simplement vers Soi, ce que Jung appelait le processus d’individuation. Alors je vous souhaite une jolie quête, la vôtre, celle qui vous mènera non pas au « bonheur » mais à la plénitude.

Responsabilité

« Être Homme, c’est précisément être responsable ». J’ai souvent entendu cette phrase de Saint Exupéry dans mon enfance. Et rapidement, je me suis posé deux questions : Qu’est-ce qu’être un Homme ? Qu’est-ce qu’être Responsable ? J’ai écouté, observé des adultes, qui semblent-ils savaient de quoi ils parlaient. En réalité je me suis aperçu qu’ils étaient irresponsables, inconscients, illusionnés, conditionnés. Le résultat aujourd’hui ? Des pays endettés, une nature saccagée, des humains robotisés, digitalisés, une fracture sociale sans nom et une inconscience presque généralisée. Car c’est bien de cela dont il s’agit, de conscience donc de responsabilité. Or, l’irresponsabilité des hommes d’état, l’inconscience et l’insouciance des Hommes en général nous mènent aujourd’hui à faire le constat amer que les politiques et les actes des citoyens jusqu’à présent étaient irresponsables. Toujours le même souci, ne pas réfléchir aux conséquences de ses actes. L’enjeu est crucial de nos jours, celui de devenir réellement responsable, donc de devenir des Hommes, des Hommes vrais, des Hommes authentiques, conscients. D’où la pratique de plus en plus forte de la pleine conscience. Et qu’amène la pratique de la pleine conscience ? Elle amène la paix avec soi-même et le monde, une joie constante et sans objet, une grande capacité créatrice, une acceptation totale de ce qui est, une grande qualité d’écoute, une absence de ressentiment, une complète autonomie, une grande rigueur et de la fermeté, le sens des responsabilités, la conscience d’être relié et le besoin de transmettre ce dont on fait l’expérience puis une compréhension du sens de la vie et du monde. Parvenir à cet état de conscience donc de responsabilité est  à la portée de tout être doté de la volonté de progrès et de transcendance. Mais il lui faudra acquérir de la connaissance par l’expérience de la vie autrement que par les concepts, les idées, les dogmes qui le conditionnent. Il devra apprendre à vivre avec un œil équanime, sans jugement, mais doté d’une totale lucidité, celle qui amène la pleine conscience. De nombreuses initiatives locales mènent déjà ces travaux, à titre individuel, il est possible de cheminer vers cet état, je souhaite que cela se généralise afin qu’un jour, le vœu de St Exupéry s’exhausse et que l’être humain devienne un Homme, un Homme vrai, un Homme responsable.

Sagesse

Bouddha, Lao Tseu, Confucius, Pythagore, Héraclite, Parménide, Socrate, Platon, Aristote, Epicure et plus récemment, Montaigne ou Spinoza; toutes ces personnes ont été de leur temps, des philosophes, des figures inspirantes en quête d’une philosophie du bien-être, du bonheur et de sagesse. Chacun nous a amené à réfléchir sur la quête d’une voie pour améliorer sa vie, une quête vers davantage de bonheur et de plénitude. Cette quête ne peut pas être conceptualisée ni formalisée car c’est une expérience. C’est une expérience individuelle qui consiste à réfléchir sur sa vie, à travailler sur soi, à faire les choix les plus judicieux, à modifier nos pensées, nos croyances et progressivement à modifier les représentations que nous nous faisons de nous-même et du monde. Cette quête d’une vie « bonne » ou « heureuse » est ce qu’on appelle la sagesse. Face aux tourments de notre monde actuel, il devient impératif de mettre de la sagesse dans nos vies car la sagesse indique une direction, celle du maximum de bien-être dans le maximum de lucidité. Être heureux, être sage, n’est-ce pas simplement de satisfaire les besoins ou les aspirations de notre âme ? Nul ne pourra être heureux s’il veut aller à contre-courant de sa nature profonde. Dans cette perspective, l’éducation, la culture et les écrits de nos ancêtres et de nos anciens sont précieux car ils nous inculquent la nécessité de la limite, de la loi et du respect de soi, de la nature et d’autrui. Face aux crises actuelles et à celles qui se préparent, nous aurons tout intérêt à redécouvrir les sagesses ancestrales, celles qui savaient respecter la nature, la nature de l’Homme et de l’esprit.

Transmission

Au cours de l’histoire humaine, trois grands chemins de sagesse nous ont été transmis : la transmutation du désir, l’accompagnement souple de la vie et la libération joyeuse du moi. Ces étapes de transmutation et de vie commencent souvent par la souffrance, la découverte de nos ombres, qui, progressivement, se fluidifient et se transmutent en lumière. Un vrai travail d’alchimiste ! Jung appelait cela le processus d’individuation, certaines traditions parleront de dévoilement. Nombreuses de ces traditions et de ces transmissions poursuivent un même but : la quête du Soi, du divin en Soi. Les sages de l’antiquité affirmaient que l’instant nous faisait toucher à l’éternité, que la félicité ne se goûtait que dans l’instant présent. Dans de nombreuses traditions, il est enseigné que le bonheur du sage ne dépend plus des événements toujours aléatoires émanant du monde qui lui est extérieur mais de l’harmonie de son monde intérieur. C’est parce qu’il a su trouver la paix en lui-même qu’il est heureux. Le sage n’a plus rien à attendre ni à espérer. Parce qu’il est pleinement heureux, rien ne lui manque. Et parce que rien ne lui manque, il est pleinement heureux. Beaucoup de philosophes et de sages nous ont transmis que le plus grand plaisir pour l’homme résidait dans l’expérience de la contemplation. Aristote rappelait que « puisque l’esprit est un attribut divin, une existence conforme à l’esprit sera, par rapport à la vie humaine, véritablement divine ; et que le propre de l’homme, est donc la vie de l’esprit, puisque l’esprit constitue essentiellement l’homme. ». Bouddha disait que « Le bonheur n’est pas chose aisée, qu’il est très difficile de le trouver en nous, et impossible de le trouver ailleurs ». A ce jour, à ma connaissance et selon les écrits ou transmissions acquises depuis trente ans, j’en déduis que si nous voulons évoluer, grandir en conscience et cheminer vers le bonheur, une question essentielle de sagesse nous est proposée : découvrir et reconnaître ce qu’est l’esprit ?

Unité

Il me semble que tout être humain aspire à vivre en harmonie, avec lui-même, puis avec les autres. J’ai ce rêve, qu’un jour, le monde puisse vivre dans le bien-être, dans la paix et l’unité. Quand je pense à ce mot, je me souviens d’une chanson de Nuttea, Unité. En voici un extrait : « Laissons place à l’unité, devant nous se lève un jour nouveau, et si l’enjeu est de taille, saches que nous n’aurons pas de failles, unit jusqu’à la fin riche ou dans la misère, soudé par la passion quelque soit les galères, ici chacun est le gardien de son frère, marchons de front la tête ou sera plus claire, demain sera notre à nous de changer d’air, l’union est l’arme du prochain millénaire, je prie pour le futur et pour des jours plus clairs, sachant que des ténèbres jaillira la lumière, laisse-moi prêcher l’unité pour nos frères ». Nous vivons à une époque très intéressante, riche en possibilités. J’ai le sentiment qu’à un niveau plus profond de conscience, une transformation radicale est en train de se produire. Sur un plan plus global, et face aux tourments actuels, comme les problèmes écologiques rencontrés, nous sommes invités à abandonner nos façons de vivre actuelles pour en créer d’autres, tout à fait nouvelles. Clairement, nous entrons dans un processus de destruction de notre vieux monde et de construction d’un monde nouveau destiné à le remplacer. Le monde nouveau doit recréer du lien avec nos aspirations profondes et spirituelles, il doit également recréer du lien entre les individus. Cette chanson est la parfaite illustration de ce que nous devons construire aujourd’hui, ensemble, dans l’unité plutôt que de nous diviser. Beaucoup de prophéties parlent d’un chaos destructeur dans l’histoire de l’humanité. Les ténèbres avant la lumière ? C’est probablement ce que nous serons amenés à vivre. Un mal pour un bien, qui finira peut-être par nous unir.

Vivre

La civilisation occidentale nous a appris à vivre dans un monde très cartésien et rationnel. Je dis souvent que nous sommes les enfants de Descartes, « Je pense donc je suis ». Cette civilisation nous a enseigné le respect, et même le culte du rationnel et du logique dans notre être, et le rejet, le mépris ou le reniement de notre intuition et de notre spiritualité. Depuis mon enfance, j’avais des intuitions très profondes sur la manière de mener ma vie, sur ce qui était juste pour moi dans le respect des autres. Quarante cinq ans après, avec du recul, j’ai ce sentiment très fort d’avoir été conditionné par une éducation et une « pédagogie noire » qui donnaient essentiellement de la place au rationalisme. Nos institutions, quelque qu’elles soient, politiques ou religieuses, nourrissent depuis longtemps la peur du moi intuitif et irrationnel, cherchant à contrôler le comportement des citoyens et des fidèles en utilisant des structures élaborées de règles censées délivrées les gens de leur nature profonde. Ce rationalisme, conforté par la science aboutit aujourd’hui à des échecs flagrants sur le respect de la nature et de l’humain en général, au point que de nombreux scientifiques s’accordent à dire que cela ne peut plus continuer ainsi et que nous allons devoir réinventer de nouveaux modes de vie. Et ce n’est pas la technologie à outrance ou la digitalisation à tout va qui va pouvoir nous sortir du marasme et du mal-être qui se développe au même rythme que la croissance continue voulue et souhaitée depuis des décennies par nos sociétés dites modernes. Exister est une chose, vivre en est une autre. Il me semble que si nous aspirons à mieux vivre avec soi et ensemble, nous serons obligés de rééquilibrer les choses en entrant en contact avec une sagesse supérieure ou une connaissance plus profonde que celle dont nous avons d’ordinaire l’expérience pour mieux vivre dans ce monde déroutant. Cette sagesse, ce savoir, qui est en chacun de nous s’appelle l’intuition, la supra-conscience, l’esprit et est la seule qui puisse nous guider vers un réel mieux-être. Nous nous trouvons actuellement en contradiction totale avec la vie telle qu’on nous a appris à la vivre jusqu’à présent. L’évolution de l’Homme ne pourra pas faire longtemps l’économie de cette sagesse et de l’existence de cette conscience, de ce « pouvoir intuitif » vivant en chacun d’entre nous. De part mon expérience en préparation mentale, mes observations et de nombreux témoignages, je pense avec certitude que « cette voix intérieure » est la seule qui puisse nous mener vers le bien-être, vers une vie plus aisée, plus riche, plus humaine et passionnante.

Wahou

Imaginez un instant, un objet, une situation, une personne, un paysage qui déclenchent en vous une réaction Wahou !! Pensez-y maintenant. Dans quel état êtes-vous ? Admiration, excitation, enthousiasme ? C’est ça le Wahou ! Tout projet peut être un projet Wahou !

En coaching, le but est de transformer des projets de routine en projets générateurs de passion et d’enthousiasme, qui font la différence dans nos vies et celle des autres.

A quoi reconnaître un projet Wahou ? A cinq caractéristiques : Il génère de la passion. Il est beau. Il est (R)évolutionnaire. Il est porteur de sens. Il attire des supporters enthousiastes. Alors, si vous le pouvez, n’hésitez pas à transformer vos projets personnels qui vous tiennent à cœur en projet Wahou !

Yin et Yang

Depuis des millénaires, le peuple chinois vit dans une réalité philosophique et énergétique qui s’appelle le Tao. Selon la philosophie taoïste, base de la médecine chinoise, l’univers serait gouverné par deux énergies bien distinctes : le Yin et le Yang. La lutte entre les énergies du Yin et du Yang doit aboutir à un équilibre et constituer le moteur de la vie. C’est quand il y a déséquilibre que la maladie survient. Les deux énergies du Yin et du Yang interfèrent constamment chez l’homme à travers 12 canaux. Appelés méridiens, ils sont considérés comme les liens qui unissent l’extérieur à l’intérieur du corps.  Ils sont composés de deux branches symétriques par rapport à l’axe du corps et reliés à une fonction physiologique et à un organe dont ils portent le nom.  Six canaux sont de polarité Yin ou négative : poumons, rate/pancréas, cœur, reins, maître-cœur et foie.  Les 6 autres sont de polarité Yang ou positive : gros intestin, estomac, intestin grêle, vessie, triple réchauffeur (qui seconde le méridien de l’Intestin grêle et équilibre l’énergie donnée par le maître-cœur et la vésicule biliaire). Les méridiens parcourent le corps en profondeur, mettent en liaison les différents organes internes et la surface de la peau.  En superficie, leur trajet est ponctué de points d’énergie, les points d’acupuncture. Chacun de ces points a un rôle spécifique de régulation. Toujours selon cette théorie philosophique, le Yang représente la force exprimée, le soleil, l’été, le feu, la lumière, la chaleur, le ciel, le haut, le masculin, l’activité, l’extérieur, le centrifuge, le don, le positif, le virtuel, le dur.  Le Yin représente l’absence de force dynamique, la lune, l’hiver, l’eau, l’obscurité, le froid, le bas, la terre, le féminin, la passivité, l’inertie, l’intérieur, la réception, le négatif, le centripète, le matériel, le mou. Soulignons que, si d’après cette théorie, la femme serait plutôt Yin et l’homme plutôt Yang, la philosophie chinoise ne donne aucune connotation de type « bien » ou « mal ».  Non exhaustifs et donc sans connotation de valeur, ces qualificatifs servent à définir la différence de typologie entre les énergies. La lutte entre ces deux énergies doit aboutir à un équilibre et constituer le moteur de la vie. C’est quand il y a déséquilibre que la maladie survient.  Afin de retrouver l’équilibre souhaité, l’idée maîtresse en acupuncture n’est pas de combattre un symptôme, mais d’harmoniser et de stimuler la capacité réactionnelle de l’organisme. Cela se fait par les points situés sur les méridiens. Les acupuncteurs traditionnels distinguent des états dits Yin et des états dits Yang : Etats Yin : chute de la tension artérielle, légères paralysies, fatigue, ballonnements abdominaux, incontinence, pesanteur, douleur sourde et congestion passive. Etats Yang : contracture musculaire, spasmes, douleurs aiguës, difficulté à uriner, agitation, maux de tête intenses, hypertension artérielle et congestion active.

Zen

Le zen est une voie d’authenticité et d’éveil née de l’expérience du Bouddha Shâkyamuni. Cet homme que l’on appelait également Gautama vivait dans l’Inde du Nord quelques siècles avant Jésus-Christ. De la caste des guerriers, il appartenait au clan des Shâkya. On le disait promis à un destin de roi. Une nuit pourtant, touché par la détresse du monde, il quitta son palais et devint un ascète errant. Après six années de macérations, renonçant à ses austérités, il rassembla des herbes et s’en fit un siège. Il s’assit droit, les jambes croisées dans la posture du lotus. Après une nuit de méditation, comme il contemplait l’étoile du matin qui pâlissait dans le ciel, le Réel lui apparut clairement. Il s’exclama alors : “Moi et tous les êtres sur la Terre entière avons simultanément réalisé l’éveil.” Il était devenu le Mahâmuni, “le Grand Sage”, ou plus communément le Shâkyamuni, “le Sage des Shâkya”. Il se leva et enseigna aux hommes pendant quarante-cinq ans. Comme des pétales qui s’ouvrent, Le zen, en tant qu’école indépendante, apparaît en Chine vers les sixièmes et septièmes siècles après Jésus-Christ et s’inscrit dans le courant dit du Grand Véhicule. Deux ou trois siècles auparavant, un mystérieux moine indien, le fantasque Bodhidharma se serait retiré dans une grotte à Shaolin et aurait apporté, dit-on, la fleur du zen dans ces terres orientales.  Le zen n’est ni une gymnastique ni une technique de bien-être. Pour celui qui s’engage dans cette voie, il s’agit de vivre totalement, avec son corps et son esprit, de s’engager à prendre soin de soi comme de son prochain, d’affronter également ses propres peurs et ses névroses. Si l’on s’en tient à une formule classique, la pratique du zen consiste à “résoudre la grande affaire de la vie et de la mort” (Sûtra du Lotus). Nous sommes tous confrontés aux questions fondamentales : celles de la souffrance, de la détresse et de la mort, la nôtre comme celle d’autrui. Le bouddhisme prend à bras le corps ces affaires-là, celles qui nous taraudent vraiment. Pour vivre avec douceur et éveil. L’expérience du zen repose sur l’approfondissement conjoint d’une méditation, d’une intelligence et d’une discipline (qui correspondent aux termes sanskrits dhyâna, prajñâ et sîla). Enseigner le silence intérieur, faire taire les luttes et les conflits étaient le grand dessein du Bouddha pour les hommes. La méditation est la pratique de ce silence. Le Bouddha Shâkyamuni s’est exclamé : “Moi et tous les êtres sur la Terre entière avons simultanément réalisé l’éveil.” Cela signifie que le monde entier, nous-mêmes, sommes originellement en paix. Pratiquer la méditation, c’est réaliser et vivre cette paix. Mystérieusement, la méditation n’apporte rien et pourtant elle change tout. Bouleversé par la découverte de cette paix, on réinvestit chacun de ses gestes avec intelligence. Une tendresse, une bonté et une beauté s’en dégagent naturellement. L’éthique, un mot pour exprimer toute la justesse de nos actes, manifeste cette intelligence. Elle s’accomplit totalement dans l’amour et la compassion. Son éthique est celle du bodhisattva : ne pas faire le mal, faire le bien et aider autrui. Des principes simples et pourtant si difficiles à pratiquer… Les graines du zen ont déjà été semées en Occident depuis une quarantaine d’années. De nombreuses fleurs se sont ouvertes depuis. À nous de les cueillir.